Grève générale des électeurs !
Appeler au boycott des élections, ici des cantonales, encore, pour :
- la corruption des élites, des élus, au moins la non-dénonciation des corrompus par celles et ceux qui ne le seraient pas;
- des élus ou des dirigeants, comme les ministres, liés aux industriels (pharmacie, électricité, nucléaire, armement, …) ;
- des dirigeants condamnés et pourtant toujours en exercice comme Juppé pour le financement du RPR ou Hortefeux et peut-être bientôt Guéant pour leurs propos racistes ;
- le blocage du SMIC mais des revenus mirifiques pour les élus ou des hausses vertigineuses de traitement pour le Président, alors que les élus ne devraient s’attribuer que le SMIC comme les plus à défendre de leurs électeurs (alors le SMIC ne serait plus aussi bas !) ;
- l’inefficacité des élus à résoudre les problèmes principaux de leurs mandants comme le chômage, les revenus stagnant ou à la baisse, le gel des prix qui ne cessent de croître, question du pouvoir d’achat, mais aussi sécurité sanitaire (de plus en plus dur de se soigner), sécurité alimentaire (OGM) et environnementale (nucléaire, pollutions, …), défense des libertés individuelles (mises à mal par des politiques répressives incessantes), … ;
- l’absence de mandats impératifs (promesses qui n’engagent que ceux qui y croient), élection sur la bonne gueule du candidat, impossibilité de révocation des élus qui ne respectent pas leurs engagements, … ;
- les activités sociales sont déchargées vers des associations plus ou moins bénévoles, qui voient leurs subventions réduire et assument un service social lui aussi réduit, alors que c’est aux services publics d’assumer ces tâches en les finançant sur la collecte collective, c’est-à-dire par l’impôt qui sert de plus en plus à financer les politiques et leurs amis et les derniers services publics restant encore, quant il ne sert pas à financer les banquiers, les industriels et autres profiteurs générés par le capitalisme ;
- Alors dimanche, élections : boycott !!
Guerre à la guerre !
Ne soyons pas dupes des motivations de la France à entrer en guerre contre la Lybie, l’ami d’hier Khadafi. Cherchons l’alibi :
- Faire oublier les propos et l’attitude de MAM : propos inspirés de la LOPPSI 2, d’aide au dictateur tunisien, et collusion personnelle avec les potentas locaux ;
- Faire payer à Khadafi ses révélations sur le financement de la campagne Sarkozy ;
- Reprendre pied sur le marché du plus gros producteur de pétrole d’Afrique, pour dépasser Allemagne et Italie sur ce marché ;
- Détourner l’attention des citoyens français du débat sur le risque nucléaire (la France étant le plus impliqué des pays dans cette voie mortifère) ;
- Redorer l’image d’un Sarkozy au plus bas dans l’opinion pour son impuissance à résoudre les problèmes des électeurs français, en jouant les matamores et sortant son gros porte-avions ;
- Oubliais-je la volonté de défendre les droits de l’homme ? Non, la France est devenue, depuis longtemps, le pays étroit de l’homme ! Sinon, Bahrein, Yémen, Tunisie, Egypte, Palestine, Syrie, Côte-d’Ivoire, les missions humanitaires auraient été nombreuses, … ;
- Il s’agit juste de tisser des liens avec les futurs Hamid Karzaï de Lybie, en tentant de coiffer Obama dans cette histoire.
Alors faut-il dénoncer l’intervention l’intervention militaire alors qu’il y a quelques jours se préparaient des manifestations pour dénoncer l’absence de réactions des « démocraties » analysés comme un soutien à Khadafi ? Valait-il mieux laisser faire le bain de sang annoncée, par Khadafi lui-même, et dire aux révolutionnaires de faire plutôt appel au peuple lybien pour réagir, mais pourquoi pas aussi aux peuples solidaires du monde entier, comme l’ont fait les Brigades Internationales en 1936 ? Mais le calendrier d’alors n’est plus le même aujourd’hui.
Les antifascistes diront plutôt une guerre impérialiste que le maintien d’un dictateur sanguinaire au pouvoir, quitte à dénoncer plus tard les « débordements » impérialistes.
Les anti-impérialistes diront plutôt un dictateur, de toute façon en sursis, plutôt qu’une nouvelle colonisation, facteur de déstabilisation et de durée.
Difficile en ces jours de concilier les deux points de vue.
Pourtant, nous savons qu’il n’est pas de sauveur suprême et que la guerre au tyran doit être l’œuvre du peuple lui-même (voir les paroles de l’Internationale).
Un autre débat portés par les révolutions « arabes » est l’alternative entre résistance populaire non-violente, désobéissance civile ou peuple en arme(s).
Mais, est-ce le peuple qui choisit ? Voir ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte avec des armées-arbitres ou sur la réserve et ce qui se passe avec la Lybie où l’affrontement est militaire avec aussi dans la rébellion des militaires dissidents. Et dans ce dernier cas des massacres de populations plus importants que ceux issus des exactions menées par la police ou les milices du pouvoir.
La réflexion sur ces questions est à continuer et à mesurer à l’aune de l’expérience des peuples en révolution.
Atome assassin, Etat complice !
Il nous faut, enfin, une décision immédiate d’arrêter le recours au nucléaire pour nos besoins énergétiques.
Il est, malheureusement, acquis que nous ne sortirons plus jamais du nucléaire. Les centrales qui sont sur le territoire français mettront des millénaires avant de perdre totalement leur radioactivité, mais au moins cessons de les alimenter en uranium et préoccupons-nous plutôt de les calmer.
L’expérience de Tchernobyl, et c’est malheureux, nous montre que le peuple français (je dis français car d’autre ont su faire pression pour se passer du risque nucléaire) est incapable de tirer des leçons de l’histoire, s’il n’en a pas souffert gravement dans sa chair.
Et encore, quand je dis qu’il faut avoir souffert ce n’est pas tout à fait suffisant, car le mécanisme de la soumission au pétainisme et au nazisme n’ont jamais été remis en cause au niveau institutionnel et tout est prêt (au moins au niveau législatif et médiatique) pour que soient nombreux les français prêt à repartir au pas de l’oie !
Nous ne crierons pas au loup à propos de la présence du Front National aux 2° tour des élections, car nous crions au loup depuis trop longtemps à propos de la présidence Sarkozy qui est le fossoyeur de nos libertés et le bâtisseur d’un avenir national que nous combattons. Mais nous ne le combattons pas dans les urnes, car elles sont trop faciles à manipuler pour faire croire que l’on peut, CE jour-là, changer quelque-chose quand rien ne change jamais dans l’ordre des inégalités, quand rien ne peut changer par là.
Do It Yourself ! disait le mouvement hippie américain en 68 (Fais-le par toi-même !)
Ne délègues pas ! Prenons-nous en main pour contester l’ordre actuel et construire de nouvelles alternatives, desquelles nous ferons, ensemble, éclore la nouvelle société.
