Les laïques n’iront pas à Canossa !
Les laïques n’iront pas participer à ces conférences départementales voulues pas Sarkozy et visant à préparer la révision de la loi de séparation des églises et de l’Etat.
Ils n’iront pas à Canossa !
Le gouvernement Sarkozy-Fillon poursuit son œuvre de destruction programmée de la laïcité….
Pour tester les capacités de résistance des associations laïques, il installe des conférences départementales de la liberté religieuse comme si cette dernière était menacée en France !?
C’est une escroquerie manifeste…..qui vise à terme, en fonction des rapports de force à permettre le financement public des lieux de prière.
..C’est dans le droit fil du livre de Nicolas Sarkozy : « La République, les Religions, l’Espérance »sorti en novembre 2004 ;.
Après avoir rappelé les raisons qui l’on poussé à installer le Conseil Français du Culte Musulman, Sarkozy explique son ralliement à une loi d’interdiction du port de signes religieux ostensibles dans l’école publique, tout en osant préciser : « Les choses sont allées assez loin puisque la commission Debré a purement et simplement proposé l’interdiction de tout signe religieux à l’école, hésitant même à étendre la mesure à l’enseignement confessionnel. Cette loi de prohibition n’était ni plus ni moins que de l’intégrisme laïque« . Le président de la République d’alors, Jacques Chirac a dû apprécier !
Interrogé par les deux « journalistes » sollicités, l’ex Ministre de l’intérieur en arrive à l’essentiel de son propos qui forme l’objet même de son ouvrage.
Il s’agit de réviser la loi de 1905 afin de permettre le financement par l’Etat et les collectivités territoriales des différentes religions : « A mon sens, il est temps de poser la question du financement national des grandes religions et celle de la formation « nationale républicaine » des ministres du culte. A cet effet, je suis partisan de compléments à la loi de 1905, sans en modifier pour autant la structure profonde ».
Quel est l’objectif de la circulaire du 21 avril signée par le ministre de l’intérieur d’aujourd’hui sur demande du président ?
« Il aura également la mission d’animer la conférence départementale de la liberté religieuse que je vous demande d’installer à l’automne puis de réunir en fonction des enjeux locaux, à un rythme régulier. Même dans un régime de séparation il y a, et il doit y avoir, dialogue entre les cultes et l’État. Cette conférence départementale rassemblera des élus locaux […], les responsables des services publics […] ainsi que les représentants des cultes ; […] poursuivre le travail de sensibilisation auprès des élus locaux pour faciliter la création de carrés confessionnels […]. »
Comme le dit avec justesse la Fédération Nationale de la Libre Pensée :
« La liberté de conscience des citoyens, garantie par la Loi de 1905, est rabaissée à n’être plus que la liberté religieuse des communautés de croyants. »
D’autre associations laïques ont également réagi, comme le Conseil National des Associations Familiales Laïques ( le CNAFAL)
« LA LAICITE NE SE BRADE PAS, ELLE DOIT S’APPLIQUER !
Dans le cadre de l’application de la circulaire du 21 avril 2011 du ministre de l’intérieur chargé des cultes, des préfets commencent à nommer dans leur département de juridiction un correspondant laïcité et à installer une conférence départementale de la liberté religieuse.
En vertu de la loi de séparation des églises et de l’Etat, les religions sont libres de s’organiser, comme associations privées, l’Etat n’a pas à y intervenir. Cette conférence départementale n’a pas lieu d’être puisque la liberté des religions n’est pas menacée (d’autres libertés des citoyens le sont bien davantage : se loger quand on est pauvre, se soigner, apprendre des connaissances sérieuses à l’école). Le préfet, représentant de l’Etat et en particulier du ministère de l’intérieur dans le département, n’a pas besoin d’une courroie de transmission sous forme d’un « référent ». Le seul devoir du préfet est d’appliquer la loi de séparation des églises et de l’Etat, ni plus ni moins.Le CNAFAL ne participera pas à ces conférences et demande l’abrogation de la circulaire du 21 avril. »
Jean-François Chalot
