Mouvements libertaire et anarchiste – samedi 28 février 2015 à 20h – au Samovar

Agenda Demosphere Gironde

Mouvements libertaire et anarchiste

mouvements libertaire et anarchiste

Les idées autour de la liberté vous titillent ? mais vous vous faites des nœuds entre les mouvements libertaires et anarchistes ?

Nous allons causer de tout ça, autour d’une bonne soupe dans notre Samovar libre et convivial comme d’hab !

Nous saurons aussi tout de l’actualité bordelaise de ces mouvements.

Avec le Cercle libertaire Jean-Barrué (FA33).

Date du rendez-vous : samedi 28 février 2015 à 20h
Lieu du rendez-vous :

(Bordeaux)
Le Samovar
18 rue Camille Sauvageau
Bordeaux (Saint Michel)
[voir carte]

(pour plus d’informations sur ce rendez-vous, cliquez ici)

Trame de l’intervention :

Je vais commencer par citer l’introduction de Jean Barrué à son Anarchisme aujourd’hui de 1970 :

On ne trouvera pas dans les pages qui suivent un exposé de la doctrine anarchiste : l’anarchisme, en effet, n’est pas une doctrine rigide, avec ses articles de foi, ses tables de la Loi, ses Prophètes et aussi ses excommunications, ses procès en hérésie et ses exécutions capitales… Il existe cependant un fonds commun d’idées et de principes, sur lesquels accorder tous les anarchistes […].

Ce sont ces principes communs que j’ai essayé de dégager, aussi bien de la pratique des luttes ouvrières que de l’œuvre des philosophes de l’anarchisme et tout particulièrement des écrits de PROUDHON et de BAKOUNINE. On ne trouvera donc pas dans ces quelques pages une « histoire » de l’anarchisme : il n’y sera pas question des précurseurs de l’anarchisme et je ne ferai que de brèves allusions à l’œuvre de Stirner, Kropotkine, Malatesta et au socialisme libertaire de Landauer.

[…] ne pas oublier que l’anarchisme est une philosophie qui non seulement interprète et veut transformer la société et l’économie, mais encore embrasse toute les créations de l’esprit et tous les sentiments de l’individu.

[…] J’espère que mes camarades anarchistes retrouveront dans ces quelques pages des idées qui leur sont familières et ne m’accuseront point d’avoir défigurer l’anarchisme. Mais même si je n’avais exposé que « mon » anarchisme, qu’on se rassure! Je n’ai à craindre aucune excommunication, je n’aurai à prononcer aucun mea culpa, et je n’ai eu à solliciter aucun « imprimatur ».

 

Pour débuter, je vais me/nous présenter par quelques mots sur le Cercle libertaire Jean-Barrué (de la Fédération Anarchiste). Notre cercle privilégie quelques axes dans son activité :

  • l’expression, la pollinisation des idées libertaires (l’écrit papier et web et la radiodiffusion, Achaïra),
  • la non-violence (les écrits d’André Bernard),
  • l’action syndicale (là où on est soumis à l’exploitation et pouvons agir),
  • un fonctionnement avec les conviviales, et la recherche du consensus par l‘échange,
  • une vocation à s’élargir par des cercles + ou – concentriques,
  • de même que l’ensemble de ces axes ne concernent pas obligatoirement tous les membres du cercle, l’adhésion individuelle à la Fédération n’est pas une obligation tant que l’utilité n’en est pas ressentie personnellement.

Continuons en regardant autour de-nous et parlons de l’anarchisme en bordelais :

Le contexte bordelais se caractérise avec la première commune, entre 1649 et 1653, appelée l’Ormée, qui dépassera la Fronde avec déjà des tendances républicaines, anti-monarchistes. Plus tard, les « girondins » représenteront un courant anti-centralisateur dans la Révolution Française. Au siècle dernier, la région sera le centre du radicalisme contre la hiérarchie et le poids de l’église et de la religion dans la vie publique, …

Paul Lafargue, dans un article publié par la tribune de la Gironde , le 31 octobre 1870 écrit: «c’est avec grand plaisir que nous voyons se former à Bordeaux une section de l’Internationale… » (cf. Bordeaux et la Commune, page 111). Cela fait donc 145 ans pour la présence de la Première Internationale à Bordeaux.

La naissance du premier groupe anarchiste bordelais date de 1882, si l’on en croit le mémoire de maîtrise de Jacques-Henri Gbenou : « Les anarchistes bordelais (1880-1914) » (publié en 1974-1975). A voir « les anars à Bordeaux », de 1882 à 1968 sur le site du cercle.

Les frères Lapeyre organisent le soutien à la Révolution espagnole.

Les réfugiés espagnols seront des acteurs de la résistance locale au nazisme (avec l’espoir de continuer la résistance contre le franquisme)

La lutte pour le contrôle des naissances a été marquée par l’affaire des vasectomisés de Bordeaux, la lutte pour le planning familial et la pratique clandestine de l’avortement.

Le groupe Lucifer, la Libre Pensée, dont Aristide Lapeyre, est actif dans la lutte contre le cléricalisme.

On notera la création de la CNT-AIT et de la CNT en exil.

La recréation de la Fédération Anarchiste, après la scission d’avec la Fédération Communiste Libertaire de Fontenis, se fait avec le groupe Sébastien Faure de Bordeaux, le groupe Louise Michel de Paris et d’autres.

Le local de la rue du Muguet, qui s’appellera plus tard l’Athénée libertaire, est acheté en 1963 par Aristide Lapeyre. Il hébergea de nombreuses activités telles : le Cercle d’Etudes Libertaires (CEL), l’Ecole rationaliste Francisco Ferrer, le Ciné-club du 19 juillet, le groupe Sébastien Faure, la FA, Les Jeunesses Libertaires (FIJL), l’Alliance Syndicaliste(ASRAS), le Centre d’Etudes et de Documentations Anarchiste (CEDA adhérent à la FICEDL), les groupes FA Pépin Cadavre, Durrutti puis Emma Goldman, le Groupe anarchiste bordelais (1983 – éditeur de Dégel), le GAB actuel (depuis ~2005), le Comité de Lutte des Objecteurs (CLO-OP20), le Comité AntiNucléaire (CAN), le Comité Chiapas, On A Faim, Ovaires et Contre Tout, la Coordination Libertaire Etudiante (CLE), le Comité Anti Fasciste (CAF), …

Ailleurs, on a pu trouver : l’OCL, No Pasaran, Alternative Libertaire, CNT-AIT, CNTF, CoopEquita, les librairies L’En-Dehors (Mirail et Saint-François), l’école Jacques Prévert, Négajoule, collectifs de désobéissants, CRSP, …

Aujourd’hui, la Fédération anarchiste en Aquitaine ce sont, outre le Cercle libertaire Jean-Barrué, le groupe Nathalie Le Mel sur le sud Gironde, le groupe Emma Goldman à Périgueux, le groupe Elisée Reclus à Dax, le groupe des chanarchistes avec le site kedistan.fr, sur les Landes, mais orienté sur les liens avec la Turquie, le groupe Euskal Herria à Bayone.

Mais avec le mouvement des acteurs, il y a le mouvement des idées, parlons-en :

Tout d’abord, réglons le prétendu différend évoqué, libertaire ou anarchiste ? Libertaire apparaît pour certain comme un synonyme pudique pour éviter le gros mot qui ferait peur : anarchiste ! Mais rassurez-vous, on peut utiliser indifféremment l’un ou l’autre.

L’esprit libertaire apparaît aujourd’hui avec 2 angles d’approche :

  • Une expression critique contre les excès de l’autoritarisme, les excès du « système », le nécessaire contrepouvoir régulateur, mais s’inscrivant de fait dans la durabilité et l’acceptation du « système » ;
  • Un projet positif et politique pour l’humain mais exigeant.

Les idées, ce sont des valeurs :

  • la liberté extensible et non restrictive (ce n’est pas « ma liberté s’arrête où commence celle des autres » mais « la liberté d’autrui étend la mienne à l’infini. » (M. Bakounine),
  • la responsabilité, c’est le corollaire de la liberté, assumer ses actes et ses pensées, en assumer le prix, celui de la désapprobation, pas de liberté de fait pour l’irresponsable qui subit les actes qu’il met en œuvre,
  • l’égalité, la conception anarchiste (« je ne suis libre que si tout le monde est libre ») nécessite l’égalité (tout le monde doit pouvoir être libre et aucun principe ne peut légitimer la hiérarchisation des êtres hormis l’inaccessibilité à la responsabilité), mais c’est le concept le plus attaqué et contesté dans le monde moderne,
  • la solidarité, fraternité et sororité, l’entraide théorisée par Kropotkine ;
  • l’éthique, nous nous déterminons en fonction d’une éthique personnelle élaborée par sa conscience de la vie et non d’une morale externe qui s’imposerait à nous.

Les idées, ce sont aussi des principes politiques d’organisation :

  • le corollaire des valeurs ci-dessus, c’est le refus des hiérarchies homme/femme ou possédant/dépossédés, du sexisme, du patriarcat, du machisme, du racisme, de l’antisémitisme, de l’anti autre, …
  • on trouve aussi marginalement des critiques sur l’usage des drogues, y compris l’alcool, dans le sens de perte de la conscience et de la responsabilité, donc de sa liberté,
  • l’anti autoritarisme, l’anti hiérarchie,
  • l’athéisme ou la libre pensée, le refus de toute dépendance divine, le refus de toute transcendance, ce qui dépasse un ordre donné, parce qu’appartenant à un ordre supérieur ou extérieur, en choisissant ou revendiquant le seul principe de l‘immanence, ce qui comporte en soi-même son propre principe et ne nécessite pas l’intervention d’un principe extérieur ;
  • on trouve aussi chez Bakounine, l’antithéisme (« si dieu existait, il faudrait s’en débarrasser »), qui est plus combatif que l’athéisme qui est le simple constat de la non intervention de concept divin dans la vie réellement vécue,
  • le consensus comme mode d’élaboration de la décision collective, contre les principes excluant de majorités ou bien sûr de minorités élitistes,
  • on trouve parfois le principe de l’unanimité comme modèle de décision, mais il exclue, même si ce n’est pas systématique, la nécessité du débat avant toute décision collective,
  • le contrat entre égaux : il ne peut y avoir de contrat équilibré passé entre inégaux donc sous la contrainte, ainsi le salariat est combattu par les anarchistes au nom de ce principe et du lien de subordination qui est contenu dans le contrat de travail liant le salarié à l’employeur,
  • l’autonomie des acteurs dans le respect d’un cadre collectif débattu puis accepté, de préférence par le consensus,
  • la libre association, le regroupement affinitaire,
  • la commune, mise en avant comme entité anciennement à taille humaine où chacune et chacun pouvait être pris en compte par la communauté,
  • le fédéralisme, il implique la capacité à s’organiser au-delà de ce que l’on appelle l’échelle humaine, les décisions sont prises au niveau où il est nécessaire qu’elles s’appliquent. Ainsi au-delà d’un contrat d’association, appelé Pacte associatif (ce sont les Principes de Base au sein de la Fédération Anarchiste), la fédération ne prendra pas de décisions qui ne concernerait que le territoire ou le fonctionnement ou la vie interne d’une commune, par contre tout ce qui inter échange sera débattu et décidé entre les communes concernées ou potentiellement concernées, au sein de la fédération,
  • l’abolition du système capitaliste, dénoncé comme système d’accumulation des richesses produites par la collectivité au profit d’une infime partie, les capitalistes,
  • la vie en harmonie avec l’environnement, la nature, beaucoup d’anarchistes ont défendu le naturisme, la vie en autarcie,

 

Si on parle de l’anarchisme, on va parler aussi de son histoire. A partir de quand peut-on parler de mouvement anarchiste ?

L’histoire populaire est marqué par ces moments où le peuple a contesté l’ordre établi et a tenté d’instaurer un nouvel ordre sans hiérarchie ou moins injuste, plus acceptée, plus égalitaire ou moins inégalitaire, … Pour exemple, on a cité pour Bordeaux, l’expérience de l’Ormée.

Sinon, on donne comme premier évènement populaire La Commune de Paris (1871) avec une dimension anarchiste avec l’auto-organisation des communards, et l’engagement de Louise Michel, …

On citera la création de la première internationale, l’Association Internationale des Travailleurs et les combats entre autoritaires derrière Marx-Engels et anti-autoritaires, avec Proudhon, Bakounine, James Guillaume, …

Les révolutions du XXe siècle sont importantes, à commencer par la Révolution Mexicaine, en 1910, avec Emiliano Zappata, les frères Ricardo et Florès Magon, puis la Russie, la Bavière, l’Espagne, …

Beaucoup de mouvements politiques ou sociaux sont menés par des militants qui ne se revendiquent pas anarchistes mais dont les pratiques remettant en cause les chefs, les hiérarchies, enrichissent la réflexion des anarchistes. Parfois il y a échange et ces mouvement s’enrichissent des contacts avec les anarchistes, comme Mai 68, Le Larzac, les squats, le mouvement autonome, Les Zones à Défendre – ZAD, Les révolutions arabes, etcetera.

Pour une approche rapide de cette histoire, je vous renvoie vers « une toute petite histoire de l’anarchisme » par Marianne Enckell, du CIRA-Lausanne qui est brillant, vivant et digest (voir la plaquette en pdf en fin d’article). Sinon, il y a le dernier Manfredonia, « histoire mondiale de l’anarchie » pour ses belles illustrations.

Mais c’est aujourd’hui en Orient et encore aux Amériques que s’écrivent des pages de l’histoire future des luttes et des mouvements anarchistes.

 

Il est indispensable bien sûr de parler des hommes et des femmes qui ont fait vivre, et qui ont vécu l’anarchisme.

On jettera un œil sur le Maitron des anarchistes, récemment publié.

Pour Bordeaux, on citera en vrac Aristide et Paul Lapeyre, Jean Barrué, Gilles Durou, Patrick Aguiar, Francis Laveix, Emilio Travé, Pepito Duran, Joaquim Salamero, Chritian Mériot, Patrick Destruhaut (insoumis), …

 

Les anarchistes c’est aussi un lien avec la création artistique, la culture :

C’est une vaste palette créative qui va des impressionnistes aux punks.

On pourrait aussi parler des heures des organisations des mouvements anarchistes. Mais d’abord s’organiser ? Pourquoi ? Comment ?

De nombreux anarchistes ou libertaires ont contesté le fait de s’organiser au sein d’une organisation anarchiste. Que ce soit pour rejeter l’image autoritaire du parti que peut véhiculer l’organisation, que ce soit pour le refus de toute organisation ou le refus de toute organisation durable, certains ne concédant que l’organisation éphémère le temps de résoudre un problème. Il y a eu un courant des en-dehors, favorables au retrait total de la société et à la vie en autarcie, avec seulement l’écriture pour diffuser ce modèle et les solutions concrètement mises en œuvre.

En fait avant de parler des organisations, il nous faut parler des courants de l’anarchisme.

Les courants « traditionnels » :

  • l’individualisme marqué par Max Stirner, E. Armand, Zo d’Axa, Han Ryner, Albert Libertad, …
  • l’anarchisme communiste, avec Errico Malatesta, Kropotkine,
  • le collectivisme avec Bakounine précurseur du communisme libertaire, de l’anarcho-syndicalisme, du syndicalisme révolutionnaire avec James Guillaume, Emile Pouget, Fernand Pelloutier,

Les courants décrits par leurs stratégies :

  • la reprise individuelle avec Proudhon, avec les bandits tragiques, avec Georges Cochon et l’Union syndicale des locataires ouvriers et employés,
  • les éducationnistes avec Sébastien Faure, Fanciso Ferrer et l’école moderne, Paul Robin, Alexander S. Neil etc Summerhill, Jean-Marc Raynaud et Bonnaventure à Oléron,
  • l’anarcho-écologisme avec Elisée Reclus, Murray Bookchin, …
  • le féminisme avec Louise Michel, Voltairine de Clayre, Emma Goldman, Milly Witkop, … ;
  • la critique des médias et des systèmes de propagande, la critique de la fabrique du consentement avec Noam Chomsky,
  • l’anarchisme insurrectionnaliste avec les Blacks Blocs,
  • les stratégies expérimentales avec les communautés comme La Cécilia au Brésil, les TAZ (Zones Autonomes Temporaires) de Hakim Bay, les mouvements de désobéissance avec les réfractaires, les insoumis, les objecteurs de conscience avec Louis Lecoin, les mouvements non-violents, avec Henry-David Thoreau, André Bernard et la revue Anarchisme et Non-violence,
  • l’anarchisme révolutionnaire (Malatesta) et l’anarchisme évolutionnaire (Reclus),
  • la lutte contre le fascisme avec Luiggi Fabri, les revue et mouvement No Pasaran, …
  • le changement social par l’action syndicale avec la CGT en Espagne, Pierre Besnard, Jacky Toublet (du syndicat CGT des correcteurs), en France, Rudolf Rocker en Allemagne, …

On a vu pourquoi ne pas s’organiser par crainte des fossilisations des structures, de la recréation « mécanique » des hiérarchies, alors pourquoi s’organiser ? Parce que l’anarchisme est un projet d’organisation sociale et que, comment convaincre qu’une société peut s’organiser selon des principes anarchistes si, entre anarchistes, on n’est pas capable de montrer que l’on peut s’organiser en respectant les individus et les collectifs et en appliquant, en faisant vivre, les principes anarchistes, quitte à les faire évoluer sous le poids de la confrontation au réel. On verra dans le débat si vous voulez le comment s’organiser.

Je vous invite à nous retrouver tous les premiers lundi de chaque mois sur la Clé des Ondes, 90.1, pour notre émission, Achaïra, de 20h à 22h et de retrouver nos écrits sur notre blog : http://cerclelibertairejb33.wordpress.com ou http://cerclelibertairejb33.free.fr

drapeau noir de l'anarchie

drapeau noir de l’anarchie

Comme j’ai entendu des anciens le dire, je reprendrai la formule : « on n’est pas anarchiste, on essaie de le devenir ». L’anarchisme est une pensée exigeante de l’engagement de chacune et chacun mais aussi réaliste sur les capacités de chacune et chacun.

Alors, quel chemin peut-on faire ensemble pour changer le monde ?

Cercle libertaire Jean-Barrué

Deux fichiers en pdf à télécharger :

Les mouvements libertaire et anarchiste au SamovarV2

Une toute petite histoire de l’Anarchisme

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