1 – Lettre de Mission Ouvrière aux personnes en grève de la faim sur le parvis de l’Eglise Saint-Maurice. (lettre remise ce vendredi à 14H aux sans papiers grévistes de la faim)
Et à tous les militants et les organisations qui les soutiennent.
Cher(e)s amis(e),
Par ce courrier nous voulons une nouvelle fois vous exprimer toute notre solidarité dans votre combat, qui est aussi notre combat commun, pour la dignité et la reconnaissance de chaque être humain.
Les militants, les religieux et les prêtres appartenant aux différents mouvements de la mission ouvrière luttent quotidiennement avec tous les travailleurs immigrés et français pour la libération et l’émancipation de tous les êtres humains, jeunes, adultes ou enfants. Beaucoup d’entre nous sont tout près de vous, chaque jour, dans les manifestations pour votre régularisation, dans les rassemblements et dans les organisations et associations qui vous soutiennent.
Nous avons été choqués par l’évacuation de l’Eglise Saint-Maurice, décidée sans concertation avec les chrétiens qui luttent à vos côtés depuis longtemps. Depuis plus de dix ans nous avons manifesté notre désir de vous voir reconnus comme des frères à part entière et nous nous sommes engagés pour cela. Pour nous, vos visages sont le visage humain de notre Dieu. Nous souffrons qu’il ne soit pas reconnu dans ces circonstances. C’est lui qui nous a dit : « J’avais faim et vous m’avez nourri. J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. » C’est pourquoi, avec tous les hommes et les femmes de bonne volonté, nous voulons :
« SERVIR L’HUMAIN » !
Nous vous aimons tels que vous êtes avec toute la richesse de vos solidarités.
Parce que vous êtes nos frères et nos sœurs,
jamais sans vous, nous ne pourrons réaliser notre vraie libération.
Les militants, religieux(ses) et prêtres en mission ouvrière.
Mission Ouvrière
39, rue de la Monnaie
59000 LILLE
Janvier 2013
_________________________________________________
2 – OCCUPATION DU CSP92 de la Bourse du Travail de Boulogne-Billancourt
245 bd Jean Jaurès BOULOGNE-BILLANCOURT
EN SOUTIEN AUX SANS-PAPIERS GRÉVISTES DE LA FAIM DE LILLE
ET POUR LA RÉGULARISATION DES SANS PAPIERS DU CSP92
Communiqué du CSP92 (12H30)
En soutien aux grévistes de la faim de Lille, le CSP92 occupe la Bourse du travail de Boulogne-Billancourt dans les Hauts -de-Seine.
Le CSP92 exige la régularisation des grévistes de la faim de Lille et la régularisation des Sans Papiers du CSP92, et abrogation e la circulaire VALLS du 28 novembre 2012.
le CSP92
——
2e Communiqué du CSP92 (13H30)
La CGT de Boulogne-Billancourt ainis que le Resf local ont rendu visite aux occupants et soutiennent l’action du CSP92. ————–
3e communiqué du CSP92 11/01/13 Toujours en occupation. Une délégation de la mairie de Boulogne Billancourt nous a rendu visite : la 1ère adjointe, Mme Belliard, et le directeur de cabinet du maire. En ce moment les discussions sont en cours avec eux. Ils nous demandent de quitter les lieux. le CSP92
3 – Lettre ouverte de Pierre Tartakowsky, président de la LDH, adressée à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, au sujet de la politique actuelle du gouvernement en direction des sans-papiers.
LE PRÉSIDENT
Réf: 29/13/PT/VP
Monsieur Manuel Valls
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris cedex 08
Paris, le 10 janvier 2013
Monsieur le Ministre,
J’ai eu à plusieurs reprises, au cours de l’année écoulée, l’occasion de manifester auprès de vos
services les incompréhensions, les inquiétudes et la désapprobation grandissante que suscite la
politique actuelle du gouvernement en direction des femmes et des hommes dits « sans
papiers » qui vivent, habitent et travaillent dans notre pays.
Je saisis ce début d’année nouvelle pour exprimer le voeu que ces messages soient pris en
compte au niveau où ils le méritent et que l’actualité, hélas, illustre sans désarmer sur
l’ensemble du territoire français.
Tout récemment, le préfet du Nord a reçu les représentants des grévistes de la faim du Nord,
engagés dans une longue et cruelle grève de la faim pour l’obtention de la régularisation de leur
séjour en France, en présence de la fédération du Nord de la Ligue des droits de l’Homme. Un
conflit d’autant plus douloureux qu’il a été marqué par des expulsions dont la seule raison était
d’intimider les grévistes, alors même que leurs revendications sont légitimes. Elles
correspondent à la situation de nombre de personnes étrangères présentes sur le territoire
national. C’est dire que si l’étude au cas par cas de la situation de ces grévistes de la faim est un
acte responsable de votre administration, il ne saurait à lui seul suppléer à la définition
législative et réglementaire d’une régularisation objective, permanente et stable.
Lors des nombreuses rencontres que vous avez eues avec les associations et syndicats membres
de la « Plateforme des 12 », avant la publication de la circulaire du 28 novembre, dite de
régularisation, nous vous avons présenté et expliqué la convergence, l’accumulation, la
combinaison des effets de précarisation, de flexibilisation, de mise en clandestinité de milliers
de personnes qui, pourtant, participent à la vie économique de notre pays au point que des
secteurs notables, tels les services, la manutention, le bâtiment, la restauration et même la
sécurité, ne peuvent plus s’en passer. Simplement parce que ces travailleurs effectuent le travail
dont personne d’autre ne veut.
Discriminés, stigmatisés, ignorés, fragilisés, ces femmes et ces hommes subissent de plus le
poids de l’arbitraire que leur infligent souvent, si ce n’est la plupart du temps, les services
préfectoraux, soit qu’ils ignorent vos directives quand elles s’avèrent plus favorables
qu’auparavant, soit qu’ils les appliquent avec un zèle excessif, quand malheureusement elles
ont renforcé un arsenal répressif existant.
Ce que nous disent les grèves de la faim et autres occupations c’est que votre réglementation,
trop timide dans ses avancées par rapport à une situation qui n’a fait que se dégrader ces dix
dernières années, ne peut plus en compenser l’aggravation. La seule solution serait une
régularisation massive et généreuse.
L’argument qui sert à refuser ces régularisations parce qu’elles produiraient un appel d’air – une
forme de primes à la clandestinité – repose sur une déformation des liens de causalité. La
présence de ces travailleurs est directement liée aux rigueurs des contrôles migratoires, qui
renforcent l’organisation économique dominante vivant de la précarité et de la concurrence y
compris monétaire entre les salariés. Cette gestion sécuritaire produit de la clandestinité et de la
discrimination, comme les excès du marché financier produisent des licenciements. Ce n’est
donc pas en expulsant des immigrés même « clandestins » au seul sens administratif du terme,
que la politique de votre gouvernement restaurera de l’emploi et de la confiance.
Nous attendons autre chose de votre gouvernement. Nous souhaitons qu’il traduise dans les
faits ce qui a été affirmé pendant les campagnes électorales : puisque les immigrés ne sont pas
le problème, les expulser n’est pas la solution. Nous réitérons auprès de vous et de vos services,
que ces gens qui vivent, étudient, travaillent, jouent, aiment ici, doivent voir reconnue leur
place dans la République, bénéficier de ses principes et de ses valeurs. Il est à cet égard
parfaitement regrettable que vous ayez cru devoir reprendre à votre compte un objectif chiffré
de rapatriement, autrement dit d’expulsions, sans qu’aucun argument objectif n’ait pu vous
permettre de le fixer. Comment oublier d’ailleurs que ce chiffre de 35 000 expulsions est déjà
atteint avec toutes les personnes expulsées au mépris de la loi, du droit et des droits, à partir de
la Guyane ou de Mayotte ?
Il suffit, Monsieur le Ministre, de se pencher et de décomposer les données publiées dans les
différents rapports sur l’immigration soumis à l’Assemblée nationale, pour comprendre que
l’objectif fixé d’un nombre d’expulsions n’est que le masque d’une politique de communication.
C’est un gage donné non pas à la réalité, mais à la peur.
Je me permets d’attirer votre attention sur un chiffre. Il s’agit du nombre de régularisations par
le travail arrachées, depuis la grève des sans-papiers de 2008, à un gouvernement dont
l’aménité vis-à-vis des « immigrés clandestins » n’était pas établie : 11 à 12 000 de plus par an !
La régularisation en nombre est donc possible, et sans dégâts perceptibles pour notre pays,
lorsque les premiers concernés se mobilisent et bénéficient de la solidarité populaire. C’était
sous un gouvernement de droite. Faut-il aujourd’hui recourir au même bras de fer en redoutant
des résultats moindres ? Nous voulons espérer que ce n’est pas le cas.
Nos craintes s’enracinent dans les critiques et jugements de la circulaire du 28 novembre, que
nous avons formulés. Les grèves de la faim attestent de leur validité. Car cette circulaire dite de
« régularisation » exclut de fait certaines catégories d’étrangers, tout en prévoyant une maîtrise
d’oeuvre par les préfectures qui reste changeante et aléatoire.
Sur le fond, la logique des critères pour obtenir un titre de séjour reste restrictive. En fixant des
chiffres très élevés de présence constatée, la circulaire apporte certes des améliorations par
rapport à la situation précédente, et ouvre la possibilité d’un nombre notable d’issues positives.
Mais, que ce soit pour les enfants et les jeunes majeurs en cours d’études, pour leurs familles,
que ce soit pour les salarié(e)s, les durées exigées sont trop loin de la réalité des demandes
déposées ou exprimées. De plus, les autres conditions ajoutent une très rigoureuse limitation
des situations éligibles à la régularisation, telle l’exigence de bulletins de salaire sur toute la
période de référence, ce qui évacue de façon massive et négative toutes celles et tous ceux qui
subissent nécessairement le système du travail non déclaré.
Si nous avons apprécié que votre ministère s’engage à mettre un terme à l’arbitraire des
administrations préfectorales, en fixant des dispositions stables et pérennes applicables partout,
nous sommes inquiets d’observer que la réalité est bien éloignée de cet objectif, parce que
l’éloignement du territoire demeure encore et toujours la règle. Il est donc de votre
responsabilité de ministre de l’Intérieur de s’assurer que les dérives de ces dernières années
cessent.
Notre pays a besoin de fraternité, de justice, de sérénité et de progrès social, qui sont autant
d’atouts dans la lutte contre les crises économiques et les extrémismes xénophobes qu’elles
attisent. C’est pourquoi la LDH souhaite une autre orientation de la politique gouvernementale
vis-à-vis des étrangers, de leur rôle et de leur apport. Il dépend de cela que l’espoir revienne
chez des milliers de familles, de jeunes et de travailleurs sans papiers, dès maintenant.
Vous comprendrez que nous rendions cette lettre publique.
Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de notre haute considération.
Pierre Tartakowsky
Président de la Ligue des droits de l’Homme
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4 – Lyon : mobilisation
From: Leslie Salata
Sent: Thursday, January 10, 2013 9:14 PM
To: csp59@wanadoo.fr
Cc: Michele Francoit
Subject: mobilisation lyon
Les organisations Attac 69, Gauche Unitaire/ Front Gauche 69, LDH-Rhône, NPA, UJFP, Voie Prolétarienne, JCML69 sont solidaires de l’appel national et appellent à un rassemblement samedi à 14h00 place Louis Pradel devant l’opéra ainsi que lundi à 17h00 devant le siège du parti socialiste, cours de le liberté, arrêt de tram T1 liberté.
La régularisation c’est urgent ! Faut-il mourir pour avoir des papiers?
Vendredi 11 janvier sera le 71ème jour de grève de la faim des sans-papiers de Lille. Les choses sont désormais dramatiquement simples : des vies sont en jeu. Or le gouvernement continue de jouer l’épreuve de force contre ces femmes et ces hommes dont le seul crime est d’exiger d’être traitéEs dignement. Il joue le pourrissement de la grève en refusant toute ouverture au risque d’un drame qui peut arriver à n’importe quel moment. Cette situation est indigne et humiliante. Elle doit cesser.
Le Parti Socialiste de François Hollande et Manuel Valls doit agir maintenant pour la régularisation immédiate et sans condition des sans-papiers de Lille et d’ailleurs.
FAUT-IL MOURIR POUR AVOIR DES PAPIERS ?
Lille : Régularisation pour tous les sans-papiers en grève de la faim
… depuis 72 jours !
Les sans-papiers n’en peuvent plus de vivre et travailler en France sans aucun droit. Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, ils n’ont encore pas vu arriver le changement qu’ils espéraient.
Le 2 novembre à Lille, après 5 ans d’une politique particulièrement fermée de la part de la Préfecture du Nord-Pas de Calais, près de 120 d’entre eux se sont mis en grève de la faim pour crier leur révolte et obtenir leur régularisation. Ils ont entamé leur action dans l’église réformée de Fives. Depuis le 22 décembre ils sont réunis sous une tente sur le parvis de l’église Saint-Maurice de Lille au milieu du froid et de la pluie. Après plus de deux mois à ne boire que de l’eau et du thé, leur état de santé s’est gravement détérioré. Beaucoup ont dû se soigner et recommencer à s’alimenter. Aujourd’hui ils sont une quarantaine à continuer la grève de la faim au mépris du danger de mort ou d’handicap à vie.
Le gouvernement leur répond par la répression et le mépris !
Le 4 décembre, la police les a expulsés de l’église de Fives. Ils ont ensuite été chassés des hôpitaux, dispersés dans toute la région, brinquebalés de foyers en centres d’hébergement. Ils ont tenté de s’installer dans l’église Saint-Maurice d’où ils ont aussi été chassés.
Le dimanche 30 décembre, malgré de nombreuses protestations, sans tenir aucun compte du danger qu’ils encourraient après 59 jours de grève de la faim, le ministre Manuel Valls a fait expulser pour l’exemple deux des grévistes vers l’Algérie. L’un d’entre eux y est hospitalisé depuis son arrivée.
Au lieu de mettre en route la régularisation pour tous, le Préfet du Nord a annoncé son intention de traiter les dossiers des grévistes au cas par cas selon les critères de la dernière circulaire parue le 28 novembre dernier, ce qui en laisserait plusieurs dizaines sur le carreau.
Une circulaire pour presque rien !
En effet la circulaire Valls pose des conditions impossibles à remplir pour l’immense majorité des sans-papiers, surtout pour les célibataires et ceux qui n’ont pas 5 ans de présence en France. Elle demande à celles et ceux qui travaillent de le justifier avec des fiches de payes qu’ils sont bien incapables de fournir pour la bonne raison que leurs employeurs les font travailler au noir, donc avec des salaires de misère distribués de la main à la main.
Les sans-papiers de Lille posent le problème général du sort que le nouveau gouvernement de gauche réserve aux quelques centaines de milliers de sans-papiers vivant en France au vu et au su de tous. Comme les sans-papiers de Lille, nous n’acceptons pas que ce sort se résume à mener la même vie de précarité, de surexploitation, de peur, de discrimination, que sous le gouvernement de Sarkozy.
REGULARISATION SANS CONDITION DE TOUS LES GREVISTES DE LA FAIM DE LILLE !
RETOUR DES 2 GREVISTES EXPULSES !
EGALITE DE TOUS LES DROITS ! DES PAPIERS POUR TOUS !
Premiers signataires : Attac 69, Gauche Unitaire/ Front Gauche 69, LDH-Rhône, NPA, UJFP, Voie Prolétarienne, JCML 69…
FAUT-IL MOURIR POUR AVOIR DES PAPIERS ?
Lille : Régularisation pour tous les sans-papiers en grève de la faim
… depuis 72 jours !
Les sans-papiers n’en peuvent plus de vivre et travailler en France sans aucun droit. Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, ils n’ont encore pas vu arriver le changement qu’ils espéraient.
Le 2 novembre à Lille, après 5 ans d’une politique particulièrement fermée de la part de la Préfecture du Nord-Pas de Calais, près de 120 d’entre eux se sont mis en grève de la faim pour crier leur révolte et obtenir leur régularisation. Ils ont entamé leur action dans l’église réformée de Fives. Depuis le 22 décembre ils sont réunis sous une tente sur le parvis de l’église Saint-Maurice de Lille au milieu du froid et de la pluie. Après plus de deux mois à ne boire que de l’eau et du thé, leur état de santé s’est gravement détérioré. Beaucoup ont dû se soigner et recommencer à s’alimenter. Aujourd’hui ils sont une quarantaine à continuer la grève de la faim au mépris du danger de mort ou d’handicap à vie.
Le gouvernement leur répond par la répression et le mépris !
Le 4 décembre, la police les a expulsés de l’église de Fives. Ils ont ensuite été chassés des hôpitaux, dispersés dans toute la région, brinquebalés de foyers en centres d’hébergement. Ils ont tenté de s’installer dans l’église Saint-Maurice d’où ils ont aussi été chassés.
Le dimanche 30 décembre, malgré de nombreuses protestations, sans tenir aucun compte du danger qu’ils encourraient après 59 jours de grève de la faim, le ministre Manuel Valls a fait expulser pour l’exemple deux des grévistes vers l’Algérie. L’un d’entre eux y est hospitalisé depuis son arrivée.
Au lieu de mettre en route la régularisation pour tous, le Préfet du Nord a annoncé son intention de traiter les dossiers des grévistes au cas par cas selon les critères de la dernière circulaire parue le 28 novembre dernier, ce qui en laisserait plusieurs dizaines sur le carreau.
Une circulaire pour presque rien !
En effet la circulaire Valls pose des conditions impossibles à remplir pour l’immense majorité des sans-papiers, surtout pour les célibataires et ceux qui n’ont pas 5 ans de présence en France. Elle demande à celles et ceux qui travaillent de le justifier avec des fiches de payes qu’ils sont bien incapables de fournir pour la bonne raison que leurs employeurs les font travailler au noir, donc avec des salaires de misère distribués de la main à la main.
Les sans-papiers de Lille posent le problème général du sort que le nouveau gouvernement de gauche réserve aux quelques centaines de milliers de sans-papiers vivant en France au vu et au su de tous. Comme les sans-papiers de Lille, nous n’acceptons pas que ce sort se résume à mener la même vie de précarité, de surexploitation, de peur, de discrimination, que sous le gouvernement de Sarkozy.
REGULARISATION SANS CONDITION DE TOUS LES GREVISTES DE LA FAIM DE LILLE !
RETOUR DES 2 GREVISTES EXPULSES !
EGALITE DE TOUS LES DROITS ! DES PAPIERS POUR TOUS !
Premiers signataires : Attac 69, Gauche Unitaire/ Front Gauche 69, LDH-Rhône, NPA, UJFP, Voie Prolétarienne, JCML 69…
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