FORUM THÉMATIQUE CONTRE LES
GRANDS PROJETS INUTILES
ET POUR UN AUTRE AVENIR POSSIBLE
Italie, Venaus, Val de Suze
26 – 30 août 2011
Réunions et témoignages de lutte et de démocratie vécues avec la participation des mouvements européens et de la population locale pour se rencontrer, discuter et apprendre les uns des autres
Le Forum est un espace de discussion et de dialogue ouvert aux Associations et comités de citoyens qui défendent leur territoire et avenir menacés par la réalisation de projets inutiles et/ou nocifs dans la prise de conscience que l’environnement et la santé ne peuvent être soumis à la médiation et le troc.
Aujourd’hui, les gens qui ont décidé de prendre en charge leur avenir démontrent, par l’auto-organisation et sans médiation, que la victoire est possible et que de ces luttes peut découler l’espoir d’un monde plus juste et meilleur.
Cette première réunion du Forum thématique se propose de limiter et de contenir le vaste thème de «grands projets inutiles» dans un contexte bien particulier: celui lié aux questions d’infrastructures de transport passagers/fret – notamment ferroviaire, mais pas seulement. Défendre notre arrière-cour signifie commencer à défendre la grande cour qui est appelée la Terre
Présentation
La planification des Grands Travaux Publics dans toute l’Europe (et ailleurs) semble suivre le même modèle: au lieu de servir les citoyens, ces œuvres semblent être conçues pour servir les intérêts politico/économiques et donner profit à un très petit groupe d’entités financières et industrielles.
Les bénéfices promis ne restent que des hypothèses en parfaite harmonie avec les politiques qui ont donné lieu à la mondialisation néolibérale qui depuis 30 ans prêche la liberté de circulation de l’argent et des biens et génère la délocalisation de la production des biens et de la main-d’œuvre, les transport de masse de biens et la consommation effrénée.
La population est maintenue dans l’ignorance de l’information des données importantes et n’est pas impliquée dans la prise de décision.
Où la mobilisation de protestation se concrétise, celle-ci est ignorée, délégitimée, réprimée, voire criminalisée.
Les promoteurs des travaux, afin d’obtenir l’accord des citoyens vivant dans les territoires limitrophes à l’infrastructure, qui peuvent subir un préjudice direct important, promettent souvent la réalisation d’ouvrages annexes – appelés compensations, par ex.: routes, écoles, terrains de sport, etc.. -, à la charge des coûts de l’infrastructure.
Les coûts énormes pour les grands projets seront supportés par le public, les effets indésirables négatifs pénaliseront les collectivités locales, l’équilibre social et l’environnement.
Les hypothèses initiales suivantes pourraient être le point de départ pour la discussion :
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Il est préférable de remplacer les grandes œuvres par de nombreuses actions de petite taille, en questionnant démocratiquement les communautés (cf. Convention d’Aarhus) pour évaluer leur utilité et diriger les ressources publiques vers elles. Cette façon de planifier les travaux publics apportera plus d’avantages en terme de renforcement de la démocratie, augmentera les emplois locaux, le développement de l’entreprenariat local, le respect de l’environnement, et créera une utilité sociale et culturelle.
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Le « bien commun » est une valeur à défendre. Et il ne peut pas, cependant, laisser de côté le bien-être des communautés locales. La relocalisation des services, de la production et du marché (km 0, etc.), parce qu’en contre tendance avec l’échec du processus actuel de mondialisation, est la seule garantie pour donner aux générations futures un avenir mondial possible.
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Pour le bien de l’humanité et de la nature il est nécessaire d’abandonner l’idée de la croissance infinie (PIB, consommation, gaspillage, etc.) en tant que valeur autoréférentielle, mais nous devons finalement comprendre que la réduction des styles de vie n’est pas une défaite, mais plutôt une conquête enrichissante et en définitive une nécessité.
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Les mouvements locaux qui se présentent spontanément dans les territoires ont montré depuis longtemps que leurs revendications sont en étroite relation avec les problèmes mondiaux générés par les politiques néolibérales.
PROGRAMME
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26/8 – Arrivée des participants.
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27/8 – Dans la première journée sera donnée l’occasion pour les différentes réalités de se présenter, en expliquant leurs raisons, racontant l’histoire et la structure de leur mouvement, l’analyse des forces adversaires et d’exposer leurs points de vue et les attentes pour l’avenir. On discutera sur les liens réels entre les différents comités, mais aussi sur les points de vue qui ne concordent pas.
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28/8 – Deuxième journée : consacrée à la discussion des concepts de vie et de conceptions alternatives, afin de donner une vision de l’avenir non seulement à la lutte contre les grands projets inutiles , mais aussi aux concepts proactifs. Nous allons essayer de jeter les bases d’un réseau de solidarité entre les mouvements dans les différents pays. On décidera d’éventuelles plates-formes d’information/échange d’idées et le calendrier des futures réunions et des manifestations conjointes.
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29/8 – Troisième journée : les participants pourront apprendre davantage sur le Val de Suse, avec ses problèmes, mais surtout sa beauté, ses sites culturels et ses paysages. Dans une atmosphère détendue, il sera plus facile de s’approcher individuellement et d’échanger des idées.
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30/8 – Départ des participants, en alternative visite de la ville de Turin ou ailleurs.
Nous croyons qu’il est temps – à travers une comparaison avec d’autres mouvements et associations, et au-delà des frontières – de créer un réseau de résistance qui donne force à chaque lutte et les unit le plus possible.
Conscients d’avoir tous surpassés le stade du simple NON de protestation, nous espérons également qu’on puisse lier les mouvements pour construire des alternatives pour un avenir possible, vivable et souhaitable.
Nous espérons que cette réunion :
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renforce le réseau déjà existant de mouvements,
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permette une plus grande coopération effective, efficiente et efficace de mouvements éloignés mais unis sur les idées fondamentales,
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puisse fixer le rendez-vous pour un autre forum dans un des pays des groupes participants.
Ce Forum vise à recueillir les expériences:
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du Pacte d’Aide mutuelle, qui depuis 2006 a mis en ligne les luttes de plusieurs réalités italiennes www.11-12-2010.eu
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de la Charte d’Hendaye, qui a été constituées en Janvier 2010 entre les comités de italiens, français, basque, pour lutter ensemble les lignes ferroviaires à grande vitesse sur le réseau transeuropéennes TEN-Twww.11-12-2010.eu,
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de la journée de protestation contre les Grands Projets Inutiles et toutes les manifestations connexes qui ont eu lieu autour du 11/12/2010 en Italie, en France, en Espagne et en Allemagne www.11-12-2010.eu.
Le Forum Social contre les Grands Projets inutiles est parrainé par la Commune de Venaus et la Communauté des Communes de Val Suse et Val Sangone et est une étape du FSM 2011.
Les frais généraux sont couverts par le Mouvement No TAV, cependant toutes les contributions volontaires seront les bienvenues.
Les frais de voyage et d’hébergement dans les hôtels seront pris en charge par les participants.
Pour l’accueil (logements et repas) mis à disposition par le Mouvement No TAV une contribution sera demandée.